La chenille processionnaire du pin

 

Tout savoir sur la chenille processionnaire du pin

Qui est-elle ?

La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon de nuit. On la reconnaît à sa particularité de se déplacer en file indienne, en « procession », d’où son nom. Très présente dans les régions tempérées, elle est considérée comme un ravageur forestier et un danger pour la santé humaine et animale.

Cycle de vie

  1. Été : le papillon pond ses œufs (jusqu’à 300) sur les aiguilles de pin.

  2. Automne à hiver : les chenilles éclosent, vivent en colonie dans un nid soyeux blanc visible dans les pins.

  3. Hiver : elles se nourrissent des aiguilles de pin, affaiblissant l’arbre.

  4. Printemps (février à avril) : elles quittent l’arbre en file pour s’enfouir dans le sol et se nymphoser.

  5. Été suivant : les papillons émergent et le cycle recommence.

Pourquoi est-elle dangereuse ?

  • Pour les humains : ses poils urticants provoquent de fortes réactions allergiques (démangeaisons, rougeurs, troubles respiratoires, œdèmes…).

  • Pour les animaux : très dangereux pour les chiens et chats qui peuvent lécher ou renifler une chenille → urgence vétérinaire (risque de nécrose de la langue ou du museau).

  • Pour les arbres : elle dévore les aiguilles des pins, fragilisant l’arbre et rendant les forêts plus vulnérables aux maladies et à la sécheresse.

Comment lutter ?

Méthodes de prévention et de lutte :

  • Échenillage : couper et brûler les nids en hiver (avec protection).

  • Pièges à phéromones : pour capturer les papillons mâles et limiter la reproduction.

  • Éco-pièges : installés sur les troncs pour capturer les chenilles lors de la descente au sol.

  • Encouragement des prédateurs naturels : mésanges, chauves-souris…

  • Traitement biologique : pulvérisation de Bacillus thuringiensis (BTK), bactéries spécifiques aux chenilles.

Attention : Ne jamais manipuler un nid ou une chenille sans protection. L’intervention d’un professionnel est recommandée.

Signes de présence à surveiller :

  • Nids soyeux blancs dans les pins (de décembre à mars)

  • Processions de chenilles au sol au début du printemps

  • Aiguilles jaunies ou tombées sur les arbres

À retenir :

La chenille processionnaire du pin n’est pas qu’un nuisible pour les arbres : elle représente un vrai danger pour la santé publique. Une surveillance active et des actions coordonnées sont nécessaires pour limiter son impact.